Une fois n’est pas coutume, cette année encore nous avons eu le plaisir d’accueillir des jeunes Italiens venus dans le cadre du projet ERASMUS Green Thinking.

Comme pour tous les groupes que nous accueillons, Sébastien effectue des visios en amont avec les jeunes. Le but étant de créer un premier contact puis d’animer le groupe what’s app. Mis à l’aise les jeunes ont plus de facilité à nous contacter en cas de situation mal vécue. De notre côté, c’est l’occasion de cerner les jeunes et repérer les plus timides par exemple.

Nicola se dit très réservé, Pietro fait déjà un show, Ramatou arrive conquérante : nous avons déjà eu l’immense joie d’avoir sa sœur quelques années auparavant sur le même projet

Ce groupe à effectif réduit est combiné avec un autre qui arrive sur les mêmes dates.

Le grand jour : Les jeunes atterrissent à l’aéroport de Nantes Atlantique où nous les attendons avec les familles. Nous procédons toujours ainsi : les jeunes se sentent plus accueillis que de monter dans un bus impersonnel et largués dans le centre-ville ou encore chez leur famille directement. Le groupe est fatigué, le voyage en avion ne les a pas épargnés, ils ont eu du retard. Certains se sont levés tôt le matin même pour décoller de l’Italie. Les jeunes repartent avec leur famille pour une bonne nuit de repos méritée. 

La première semaine : Découverte de Nantes, acclimatation culturelle et visite des stages !

Leur premier jour consiste en une visite rythmée de Nantes et ses différents points d’intérêts. J’insiste sur le rythmé : il y a beaucoup de choses à voir, et à expliquer sur la ville et le fonctionnement du système de Transport en commun de l’agglomération nantaise (TAN) par exemple. L’avantage de la ville est qu’on peut tout faire à pied si on est un peu motivé. Un passage devant les machines de l’île et il est déjà l’heure de se restaurer. Si vous aussi vous vous demandez ce qu’on peut faire à Nantes par beau temps on à déjà écrit un article là dessus. Passé le repas, nous finissons le circuit avec des jeunes contents d’en savoir plus sur la ville où ils vont vivre pendant ces cinq semaines. L’après-midi une activité chasse au trésor est prévue. Comme il y a deux groupes, nous les avons volontairement mélangés, pour qu’ils apprennent à se connaitre : c’est ça ERASMUS !  Les jeunes ont particulièrement apprécié, et se sont amusés à travers les rues ; l’équipe victorieuse a été récompensée d’un apéritif français.

Nous organisons des cours de français et culture française, notamment la question LGBTI en France, les inégalités, l’immigration, et tous autres sujets jugés comme sensibles. Nous avons organisé des débats, où chaque participant a été invité à s’exprimer.

Le samedi soir, une des familles d’accueil avait organisé un festival de Hard-Rock auquel Nicola était convié, puisque c’était sa famille : lui qui est timide a été obligé de parler à tous et surpasser sa timidité, un excellent exercice le deuxième soir et une belle occasion de s’intégrer dans un cadre différent.  

Notre équipe s’est divisée pour accompagner les jeunes sur leur lieu de stage pour leur premier jour : de cette manière les jeunes sont attendus dans les entreprises , identifient leur tuteur et savent tout de suite à qui s’adresser. Les différents rôles de chacun compris, l’entreprise visitée, chacun laisse un des jeunes prendre son poste accompagné de son/ sa tuteur.ice. C’est l’occasion aussi de leur montrer le chemin en transports en commun. Sébastien fera le point avec eux en fin de journée pour recueillir les différents ressentis et ajuster si nécessaire.

Une des jeunes ne se sent pas dans son élément : Le secteur de l’hôtellerie et ses horaires ne sont finalement pas faits pour elle. Afin que son séjour se passe mieux, nous faisons le choix de la replacer. Elle change d’entreprise dès la première semaine.

Deuxième semaine, début des stages et la vie commence !

Les premiers soucis arrivent, l’une d’entre elles a dû mal à être seule en famille, mais après quelques discussions, tout rentre dans l’ordre. Les stages se poursuivent, et Alma, l’accompagnatrice, est attentive (et géniale !) : les jeunes s’adaptent très rapidement, et nous avons d’excellents retours. Nous aurions aimé vous mettre en avant une expérience, mais elles sont toutes excellentes, toutes les entreprises, et familles, ont été hyper satisfaites. Le séjour s’est très bien déroulé, les jeunes étaient très soudés les uns les autres, et sont passés nous voir … presque tous les jours ! Nicola, qui faisait son stage à nos côtés s’est dit transformé par cet échange (je vous laisse être curieux et allé voir l’avis Google au besoin !). À l’heure où je vous écris ces lignes (septembre 2023) Nicola est revenu, faire un autre stage avec nous, toujours chez sa famille d’acceuil. Ils nous à notamment accompagné sur un déplacement professionnel en Estonie (on ouvre une nouvelle destination à l’envoi !) sur 10 jours. En parlant de ceux qui sont revenus : Pietro nous a aussi rendu visite aussi par deux fois depuis sa mobilité !

Lorsque l’on contemple les retombées des projets ERASMUS tels que sur ce projet Green Thinking, on s’aperçoit de l’immensité de leur impact. Au-delà de la simple découverte culturelle et de l’apprentissage, c’est une véritable immersion qui permet à chaque jeune d’élargir ses horizons, de se redécouvrir et d’évoluer dans un milieu inédit ou encore peu connu pour eux.

L’exemple de Nicola est édifiant. Parti réservé, il s’est épanoui au fil des jours, montrant que la timidité peut être transcendée lorsque l’on est placé dans un environnement stimulant. Son évolution parle d’elle-même, prouvant que l’on peut repousser ses limites et grandir à travers ces expériences.

Quant à Pietro, avec sa vivacité et son enthousiasme dès le premier jour (parfois débordante !), il a démontré que l’ouverture d’esprit et la curiosité sont des vecteurs puissants de réussite dans de tels programmes. Ses visites post-programme illustrent parfaitement le lien durable et précieux qui se crée entre les participants et leurs hôtes.

Ramatou elle par exemple s’est vue offrir l’opportunité de revenir, mais pour travailler sur son lieu de stage. Un franche réussite, un exemple d’intégration et d’implication dans le projet.

Il est également primordial de souligner l’aspect adaptatif du programme. Le changement rapide de stage pour l’une des jeunes pour nous s’inscrit dans la continuité à assurer le bien-être et l’épanouissement de chaque participant, et ce, en fonction de ses besoins et aspirations.

Les enseignements de ces échanges ne se résument pas a la salle de formation ou aux lieux de stage. Ils se trouvent dans chaque interaction, chaque défi relevé, chaque découverte culturelle. C’est là la véritable but de ce projet Green Thinking. Et à chaque groupe que nous avons le plaisir d’accueillir, nous sommes emplis d’optimisme pour l’avenir, sachant que ces jeunes vont évoluer grâce à leur ouverture d’esprit.

Ils ont été très impliqués dans la vie, nocturne entre autres, mais toujours respectueux, et avides de découverte : le musée Jules Verne, le musée des Arts, les Machines de l’île … mais aussi les soirées electro sur les bords de l’Erdre, le HellFest à Clisson ou le HellFriends qui l’a précédé, ils n’ont pas chômé en découverte. Le dernier week-end, le hasard du calendrier les a privilégiés : c’était la fête de la musique, et quelle fête, la première post-COVID ! DJ dans la rue, et dans les bars, la fête a battu son plein et les larmes ont rapidement coulés avant les adieux quelques jours plus tard.

Quelle expérience enrichissante que ces quelques semaines passées aux côtés des jeunes du projet ERASMUS Green Thinking ! De l’arrivée à l’aéroport, chargée d’anticipation, à la fête de la musique post-COVID qui a marqué leurs adieux, chaque instant vécu avec ces jeunes nous rappelle l’essence même de l’apprentissage interculturel.

Le succès de ce programme ne se limite pas à l’apprentissage linguistique ou professionnel. C’est avant tout une aventure humaine, une symbiose entre des cultures différentes et une exploration de soi à travers l’autre. Ces jeunes, venus de loin, ont démontré une adaptabilité remarquable, une soif d’apprendre et de vivre de nouvelles expériences.

Les liens tissés avec leurs familles d’accueil, les interactions lors de leurs stages ou encore les discussions lors des débats montrent à quel point l’échange est bénéfique des deux côtés.

En conclusion, le projet ERASMUS Green Thinking n’est pas qu’une simple initiative éducative. C’est une mosaïque d’expériences, une expérience des cultures. À chaque départ, notre cœur se serre un peu, mais nous sommes aussi remplis de fierté. Fierté de voir ces jeunes grandir, évoluer et emporter avec eux un morceau de Nantes, et espoir qu’ils continueront à briller et à être les ambassadeurs du vivre-ensemble, où qu’ils aillent.